Au détour de ma vie
Au détour de ma vie, l’oracle d’un mort sans peur
Déchire l’immensité d’un ciel immaculé
Qu’un ange d’un coup d’ailes a balayé de ses pleurs
Sans apporter de gloire à ma couronne brûlée.
Les joies ne me ramènent plus à l’ode du poète
Que j’ai cessé d’être à l’instant de l’inquisition
Où l’ombre absurde du temps masque le sang de la bête
Laissée pour morte dans un linceul vide d’illusion.
C’est dans ce suaire parmi le parfum des roses,
Mon âme souffrant, tendue vers la croix du pardon
Que je me suis perdu pour seul choix dont je dispose.
Au reflet d’un temps transi, l’ombre de l’oraison
Fait taire la colère du diable d’un silence feutré
Où sur ma tombe abandonnée pleure un cyprès.
Michaël BLAUWART