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Michaël BLAUWART - Ecrivain
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21 février 2015

Je te demande pardon

Mon Amour,

 

         Au printemps arrivant, nous avons laissé se coucher l’hiver de nos désillusions. Comme moi, tu l’as remarqué, comme moi, tu n’as pu que te réjouir, enfin.

La vie finalement peut s’en aller aussi vite qu’elle apparaît, que rien n’est jamais acquis. Même si nous le savions, nous n’en avions pas fait l’expérience. Vivre intensément chaque minute, c’est comprendre que l’existence doit être vécue comme si c’était le dernier jour, comme si c’était l’unique chemin pour arriver à l’anneau de nos deux destinées.

Cela fait seize ans que nous sommes ensembles, seize ans que nous avons tout partagé, les bonheurs comme les souffrances. Seize ans que nous avons tout donné parfois, parce que c’est comme ça, parce que Dieu nous a créés ainsi, parce que le don de soi pour nous reste une évidence.

L’obscurité des jours s’est revêtue d’apparats de fête et de brillance que l’on avait presque oublié. Les petits bonheurs qui font les petits riens et qui  savent nous rendre heureux.

         Il n’y a pas si longtemps, à mon chevet, durant des aubes et des nuits, tu es restée à veiller sur moi. Tu m’as donné ta lueur dans ce corps en souffrance où les ombres de mon affection avaient brulé la lumière de ma vie. Tu étais là, inconsolable en pensant que je pouvais partir à tout moment. Le souffle apaisant de ta respiration et la fraîcheur de ta peau posée sur mon visage, me donnait encore cette force presque surnaturelle et presque impalpable qui aurait pu me quitter à tout instant, tant la douleur était insupportable et m’affaiblissait.

         Durant des mois, je suis tombé et durant des mois, chaque jour, tu m’as relevé. Le protecteur que j’avais toujours été envers toi, est devenu le protégé.

Alors, aujourd’hui, dans cette correspondance, je t’écris comme une confession que j’aurai livrée devant l’autel d’une paroisse, devant l’autel de nos existences, je t’écris pour te dire merci d’être celle que tu es et je te demande pardon. Pardon pour ne pas avoir pris conscience de la gravité de la maladie. Et la façon dont elle pouvait évoluer. Peut-être que si je l’avais sue, je ne t’aurais jamais embrassée. L’amour aurait pu être ça, la privation de t’aimer contre une vie où tu aurais conservé cette petite part d’insouciance et où le temps aurait pris une autre dimension dans ta vie. Comme un doute que je ne peux pas maîtriser, la culpabilité me tient parfois. Dans un amour sans limites, mon objectif était de te rendre heureuse le plus possible en te faisant oublier tout ce que tu avais vécu. Ai-je réussi ?

Pourtant, je sais que dans une infinie bonté, la destinée de nos deux destins était étroitement liée par un fil d’Eden que l’on nous avait lié à la naissance.

 

Reçois la douce chaleur

De mes tendres baisers

Michaël

 

 

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