Un Ange parmi les loups
______________________________________________________________________________________________________________________________
Le cœur lourd et fardé des sanglots de l’hiver,
Je m’en suis allé avant le début du jour
Laissant mon ange parmi les loups dans les terres
Qui, au loin, ne cessent de hurler à l’ombre des sourds.
Au pied des colonnes de pierre, elle me voit partir
Sous le regard morne des fantômes de poussière,
Qui dansent autour d’elle sans qu’elle ne puisse se blottir
Contre mon épaule comme elle aurait souhaité le faire.
Vivre son absence, c’est mourir chaque jour un peu plus,
C’est mon âme qui se perd quand je m’éloigne de la sienne
Omis comme un naufragé échoué dans la peine.
Je suis déjà trop loin que le silence sous les stratus
Déverse en moi un crachin froid et douloureux
Pendant que les loups hurlent, ignobles et langoureux.
A Anne
Michaël BLAUWART
______________________________________________________________________________________________________________