Pour qu'un jour la vie
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Pour qu’un jour la vie me donne encore l’envie de croire
Que rien n’est jamais perdu, que tout continue
Au delà de nos souffrances que l’on met à nu
Et d’un mouchoir que l’on jette au fond d’un tiroir.
Je me replie sur moi-même sans une autre quiétude
Que de penser au souvenir de ceux que j’ai haïs
Pour une saison donnée au contre bas de ma vie
Et qui s’est brûlée le long d’un hiver trop rude.
Les infamies que l’on m’a données en pâture,
Ont peu à peu engendré cette colère immense
Quand j’ai renié ma peine à chaque heure d’insolence.
Les outrages ont fini par être de longues blessures
Qui se traînent en moi comme une destinée fragile
Pour que mon honneur pleure sur des rivières d’argile.
Michaël BLAUWART
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