A la Fontaine des Trois Grâces

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A la fontaine des Trois Grâces, le miroir d’eau luit,

Projetant de sa dalle de granit des reflets clairs

Qui se confondent avec des poussières de pluie

Où l’ivresse sourit à ce spectacle éphémère.

Au Quai Richelieu, je repense alors à toi,

Tremblante et fragile sur les courbures d’un instant

Quand indolent s’en vont les migrateurs du froid

Que nous regardions partir dans l’azur miroitant.  

Sous l’œil des mascarons, l’immensité de nous

Reflète des amours pudiques fardés d’impatience

Tandis que des enfants hasardeux courent et jouent.

Le long de la Garonne, des reflets d’insouciance

Transparaissent dans la coque des bateaux amarrés

Nous renvoyant l’image d’un  amour désiré.

A Anne

Michaël BLAUWART

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