Lui, c'était Moi

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Au pied de l’arbre mort, j’aperçois un jeune enfant,

Qui me rappelle celui que j’étais, il y a longtemps,

 Son regard défait se confond avec le mien,

Il voit l’apparence de l’homme qu’il sera demain.

Je connais son avenir, il devine mon passé,

doubleIl sait alors le combat qu’il devra mener

Chaque jour sans courber le dos pour apprendre à gagner,

Que l’on ne devient pas un homme sans être blessé.

Le jeune enfant me tend sa main maigre et toute pâle

Qui me rappelle cette forme que j’avais à son âge,

Longue et fragile lorsque je saisissais mon cartable.

Je m’approche de lui et donne aux heures matinales

Un souffle d’impuissance face à ce qui est écrit

Jeté dans la tourmente et arraché à mes cris.

Michaël BLAUWART

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